13° chapitre

Le début fut rude mais la jeune fille parvint à cumuler son travail au sein de Suny et à maintenir le Babylon ouvert tous les soirs. Elle lia une grande amitié avec Emmett qui devint son confident. Avec le temps, Lucy lui apprit ce que Suny représentait, c’était une grande boite de publicité qui rivalisait avec Kinnetik par ses brillantes campagnes de pub. Emmett était le seul avec qui Lucy en avait parlé car elle ne voulait pas faire naître des tensions entre Brian et elle en lançant ce sujet.

Le passe-temps préféré d’Emmett était d’accompagner Lucy faire les magasins. Il lui avait concocter tout une garde robe en prévention de sa future notoriété. Il était vraiment persuadé qu’elle pourrait reprendre sa carrière aux Etats-Unis et cela encourageait Lucy.

Elle avait quitté l’appartement de Justin pour vivre dans l’ancien studio de son père mais ses relations avec lui étaient toujours aussi bonnes. Ils avaient peint de nouveau tableaux ensemble qu’ils avaient vendus à de riches collectionneurs. Justin quant à lui avait fini par retourner vivre chez son amant.

Un matin, Lucy reçut un appel d’une agence de pub voisine. La secrétaire tenait à prendre rendez-vous avec elle à la demande de son patron. Elle lui proposa une rencontre dans l’une des deux agences. Lucy lui demanda pour quelle agence elle travaillait mais cette dernière lui expliqua que son patron voulait garder cette information secrète pour le moment et la seule information qu’elle obtint fut son prénom : Cynthia. Un rendez-vous fut convenu au sein de l’agence de Lucy, Suny. Le patron de Cynthia viendrait déjeuner avec elle.

A l’heure convenu, ce fut la jeune secrétaire qui entra dans le bureau de Lucy et qui lui annonça que son patron serait légèrement en retard. Toutes les deux entamèrent alors une discussion. Elles s’entendaient bien et Lucy tenta d’en apprendre plus au sujet de ce mystérieux patron. D’après Cynthia, c’était un homme très ambitieux et très doué et avait les meilleures idées de Pittsburgh. Elle travaillait avec lui depuis des années mais il avait créé sa propre agence depuis peu. Elle lui confia également qu’il était très beau et qu’il s’en servait pour attirer ses clients. Il utilisait également ses charmes pour évincer ses rivaux, mais elle n’aurait sûrement pas d’ennui sur ce point…

- Parce que je suis pédé et que tu n’as pas de queue chérie ! Lança Brian qui venait de pénétrer dans la pièce.

-  C’est toi son patron ?

- Eh oui princesse ! Brian Kinney, de l’agence Kinnetik !

- Ta secrétaire t’a bien décris…

- Elle t’a dit que j’étais jeune, beau et brillant ?

- A peu près, mais elle n’a pas dit jeune, désolée !

- Elle a oublié c’est tout ! Je voulais te rencontrer et voir l’intérieur de la grande Suny…

- Es-tu satisfait ?

- Oui ! Enfin un peu de concurrence ! Lucy, soit à la hauteur parce que je ne me laisserais pas faire ! C’est Kinnetik la meilleure agence de pub de Pittsburgh et ce n’est pas près de changer !

- Pour le moment peut-être, mais je vais faire de Suny un monstre contre lequel tu ne pourras pas lutter !

- Tu regardes trop la télévision princesse…

- Faisons un pari Brian, on va monter tous les deux une campagne de pub pour un même client et celui qui lui aura permis de récolter le plus d’argent remportera le pari.

- Je suis d’accord, tu as un client en tête ?

- Justin Taylor.

- Elle connaît Justin ? Demanda Cynthia qui était troublée de voir ces deux si proches.

- Justin est mon meilleur ami.

- Et comme tu le sais c’est mon « boy friend ».

- Alors faisons ce pari, comme ça, Justin gagnera de l’argent en plus !

- D’accord, viens manger chez moi ce soir, on en reparlera avec lui, proposa Brian.

- Mais, attendez ! Vous vous connaissez ? S’écria Cynthia.

- Oui, allez ! On retourne travailler.

La secrétaire de Brian était perdue et il lui expliqua brièvement comment tous  les deux s’étaient rencontrés.

                Ensuite, ils quittèrent Lucy. Ils avaient décidé que Lucy dînerait chez Brian et Justin afin que ce soir ils puissent lui exposer les enjeux de leur pari. Ils décideraient également des tableaux qui formeraient l’exposition.